Efferalgan, la dictature du sucre
Aujourd'hui, j'ai mis mon sucre dans mon verre d'eau et mon Efferalgan dans mon café. VDM
Première pensée en lisant ça :
Avec la nouvelle recette, ça doit pas faire une telle différence.
Ca fait déjà quelques années que je souffre de maux de tête chroniques, c'est donc un médicament que je connais assez bien. Il y a trois jours, ça m'a reprise pendant un long voyage en voiture, et j'avais épuisé mon stock de gélules (et j'en ai rien à faire si l'intro est comaque, c'est mon blog d'abord).
Bref, j'emprunte donc à mon père son tube de cachets Efferalgan 1g fraîchement acheté en pharmacie. Tout le monde connaît ces machins effervescents, qui font une boisson poudreuse et hyper acide. Acidité à laquelle, après quelques tubes de grimaces, j'avais fini par m'habituer, et je commençais même à l'apprécier, mon inconscient l'assimilant peu à peu à une diminution rapide du mal de tête. Maintenant, j'avale les verres quasiment cul sec.
C'est ce que j'ai essayé de faire ce jour-là.
Sauf que depuis la dernière fois que j'ai pris des médocs (assez lointaine c'est vrai, je préfère en général les Dafalgan et les Doliprane, tu trimballes pas forcément un verre dans ton sac), des chercheurs ont eu l'idée de génie de rendre les médicaments plus "abordables" (gustativement parlant) en diminuant l'acidité avec, recette universelle dans le domaine de la pharmacie pour cacher un sale goût, du sucre.
Et pas qu'un peu. Le genre de dose que t'as l'impression d'avoir des dents en caramel après. L'acidité était certes toujours présente, mais plus faible.
Berk ! J'ai tout recraché dans le verre, totalement surprise et carrément dégoûtée.
C'est quoi ce délire ? Ils ont fait de l'Efferalgan pour gosses accros aux bonbons, c'est pas possible autrement. Note c'est pas impossible, Haribo a bien prouvé qu'ils pouvaient sponsoriser les JO, pourquoi pas les médocs et les diététiciens, hein. Moi qui ai jamais aimé le sucre à outrance (j'ai jamais été ni très gâteaux ni bonbons), je sens que ça va me plaire, les nouveaux médicaments.
Alors un petit message aux chercheurs des labos : quitte à innover, faites un efferalgan spécial gosses, et refilez pas ça à un type de près de 50 ans bien en chair, NAN, définitivement, mon père a pas l'air d'un enfant. Sans compter que ça et le changement d'emballage, la pensée qui est derrière doit être un tout petit poil facturée sur le prix du flacon (là j'attends confirmation d'autrui, parce que je suis pas près d'en acheter là). Le trou de la Sécu va être content, tiens.
Bon, là, j'adopte définitivement les Dafalgan, au moins c'est clair. Ce que j'aurai aussi retenu d'ailleurs, c'est de ne jamais confier une casserole à un pharmacien. Leurs astuces de camouflage du goût sont vraiment à pleurer.